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Je ne sais pas… Je ne sais plus

2 Avr

Il y a un truc dont je ne t’ai pas parlé à propos du collège.

Il y a un homme, un assistant.

J’ai bien compris que je lui plaisais. Il a toujours un mot gentil pour moi, il sait que ça se passe pas toujours bien avec mes classes, donc il vient me remonter le moral de temps en temps. Et puis comme ça, ça lui permet de venir s’incruster et de discuter.

Le pb, c’est que je sais pas s’il me plait, ou si j’apprécie juste son attention. Ça fait une éternité que je n’ai pas intéressé quelqu’un, donc je me sens flattée.

Et aujourd’hui, alors qu’on discutait tranquillement pendant la pause, il m’a proposé qu’on aille boire un verre un de ces jours. je vais être honnête, je m’y attendais un peu, mais il n’empêche que je me suis retrouvée un peu con parce que je savais pas trop quoi répondre.

 

C’est là que je me rends compte que je suis complètement paumée. Il me semble que déjà en temps normal, les relations de couple c’est pas évident, mais là, ça devient du chinois pour moi. Le problème, c’est que j’ai l’impression que je sais plus, je sais plus faire, et surtout je ne me fais plus confiance.

Je remarque que je lui cherche déjà des petits défauts, histoire de me convaincre que c’est pas une bonne idée. Est-ce que ça veut dire qu’il me plait pas ? Au fond, je crois surtout que c’est un prétexte pour rien tenter, comme ça je suis sûre de pas être déçue et de ne pas souffrir.

Et puis il y a aussi le côté « no zob in job », l’histoire avec un collègue qui n’est absolument pas une bonne idée. Du tout. A mon avis c’est aller au devant d’emmerdes, et je me dis que j’en n’ai pas particulièrement besoin. En même temps, je crois qu’on fait déjà un peu jaser, alors au point où on en est…

 

Je réalise que mon célibat me pèse, je dis que j’aimerais bien un chéri et tout, mais en même temps, je freine au maximum quand l’occasion se présente.

J’ai l’impression d’être totalement à coté de la plaque. Et puis surtout je m’énerve moi-même. Je sais que je me protège, parce que j’ai énormément souffert la dernière fois. Mais je suis pas la seule dans ce cas. Alors pourquoi les autres arrivent à tourner la page, à repartir vers l’avant et pas moi ?

Je risque quoi à tenter le coup ? je sais que c’est un mec bien, respectueux, il est plutôt mignon et il a pas l’air con. Il me semble que c’est déjà pas mal non ? Et puis même si ça marche pas, rien ne dit qu’il va me briser le cœur et le piétiner.

Ça me soule parce que même si en général j’essaie de voir le positif dans ma vie, j’y arrive plus quand ça concerne l’amour. Comme si c’était forcément voué à l’échec.

 

Voilà. C’est totalement décousu, à l’image de ce qui peut se passer dans ma petite tête en ce moment. J’espère que je t’ai pas perdue en route. Et même que si t’as des conseils, je prends !

 

Vous feriez quoi à ma place ?

4 Sep

Non mais quand je te dis qu’en ce moment c’est festival du n’importe quoi sentimentalement parlant, attends de voir la nouvelle du jour.

Cet après midi, j’allais faire mes courses, rapport à mon frigo qui est vide et mon ventre qui me rappelle à l’ordre. En chemin, je fais un stop dans une grande enseigne de la culture histoire d’aller chercher tout plein de trucs choupis mais totalement inutiles. Bref, je vais un tour rapide, je paye et je retourne à ma voiture. C’est alors que je vois un papier glissé dans la poignée.

Là, mon côté un peu négatif à commencé à penser à l’accident, le mec qui a embouti ma bagnole et qui s’est barré en laissant un mot foireux. J’ouvre le papier et je lis ça :

je maitrise pas encore bien le concept de discretion. mais j’y travaille !

J’ai donc tenté de regarder le parking sans en avoir l’air, histoire de voir s’il était là, mais j’ai vu personne me faire de grand signe.

 

Alors maintenant, la question : tu l’appellerais toi ?

Je vais être honnête, je suis assez tentée de le faire. Je trouve ça plutôt couillu, et c’est pas pour me déplaire.

Seul bémol : je trouve ça louche un mec qui se balade avec un bloc de post-it…

 

J’ai une tête de salope ou bien ??

25 Mai

Alors tout d’abord, comme je suis pas une pute (haha) (ça commence bien) (mais c’est pour rester dans le thème), j’annonce de suite que si tu veux de la poésie, de la blagounette, de la paillette, du lolilol, du bisounours qui fait des choses sexuelles romantiques avec mon petit poney, je suis désolée, mais je crois qu’il va falloir attendre un prochain article. En revanche, si tu veux du parler cru, de la colère, de la déception, de la remise en question, de l’estime de soi dans les chaussettes, du moral à zéro, cet article est fait pour toi. Ouais je sais, ça vend pas du rêve, mais je peux pas toujours être au top du glamour.

 

Maintenant, on peut revenir au sujet. J’ai une tête de salope ou bien ??

Je précise bien évidemment que c’est une question rhétorique dont la seule réponse convenable et non. Si tu penses que oui, je t’éclate on va pas bien être pote.

Forcément, c’est non parce que 1/ tu n’as jamais vu ma tête (sauf 1 ou 2 personnes) et 2/ surtout j’estime de façon tout à fait objective et après concertation avec moi-même que je ne ressemble en rien à une chienne en chaleur. Bon c’est vrai que je ne connais personne qui reconnaisse avoir la tête d’une actrice porno dépravée et lubrique.

 

Tu vas me dire, mais pourquoi une telle question. Je t’explique (qu’est-ce que je suis sympa quand même).

Tu te rappelles qu’il y a quelques temps, j’ai revu le Surfeur. Surfeur qui ne me laisse pas indifférente, comme tu le sais aussi.

Et donc lundi, je reçois un texto de sa part, venant prendre de mes nouvelles, savoir si je survis au froid. Deux message plus tard, il me demande si j’ai pas des idées pour le réchauffer. Je lui suggère un bon bain chaud, et on en reste à peu près là. Bon ça transparait pas super dit comme ça, mais en vrai, on a fait un peu de la drague par sms. Pas des sextos hein, juste de la dragouille pas bien méchante.

Mardi soir, 23h30, nouveau message, toujours venant de lui. Je cite « c’est vraiment frustrant d’être à l’hôtel avec une envie comme ça… ». Encore une fois, on flirte par messages interposés, et il me propose de le rejoindre. Clairement, c’est pas l’envie qui me manque, mais il est à 150 bornes et je bosse le lendemain. Il souhaite alors que je lui envoie une photo de moi, lascive. Je le rembarre gentiment, c’est pas du tout mon truc.

Cet après midi, nouveau message, pour savoir si j’ai pas trop chaud (ouais, on aime bien parler météo, c’est assez sexy je trouve). Très vite, les messages ambigus arrivent. Et là, il me dit que je suis chaude. Alors déjà, j’ai pas apprécié. Parce que depuis le début de la semaine, c’est quand même lui qui vient me chercher, et lui qui fait déraper les messages en ajoutant un double sens. Et c’est moi qui suis chaude !!! Bon ok, je suis pas toute blanche non plus, parce que parfois je l’ai allumé bien comme il fallait. Mais j’ai pas aimé sa manière de dire que c’était de ma faute. Comme s’il était innocent et que je voulais le dévergonder.

On continue les messages, et on reparle de mardi soir. Il commence à être évasif. Je lui dis qu’il voulait que je vienne. Ce à quoi il me répond qu’il avait dit qu’il proposait que j’y aille, pas qu’il en avait envie. Ça me soule qu’il joue sur les mots (en plus, j’ai toujours pas saisi la différence). J’essaie de développer un peu là-dessus, et finalement, à force d’insister, il lâche qu’il a une copine depuis 2 ans, qu’ils vivent ensemble et qu’il est super amoureux. Mais bon, il est pas contre m’arracher mes vêtements pour me faire plaisir. Il aurait été devant moi, je lui aurait arraché la tête. Non parce que vraiment, ça me fait chaud dans le dedans de mon cœur de savoir que je lui fait tellement pitié qu’il est d’accord pour me faire la charité du sexe.

 

Et là, tu vas voir comment je suis trop forte, et où tout ce que je t’ai dit plus haut s’enchaine.

On commence donc par la partie colère. Finalement ,c’est juste un tocard égoïste qui me prend pour une pute. J’ai l’impression qu’il a fait que jouer avec moi, à venir me chercher, à me chauffer, à me faire des propositions (indécentes). Et c’est pas une sensation très agréable. Et puis je me dis qu’il n’a pas du tout tenu compte de moi. Il s’est jamais dit que j’étais un être humain, que je pouvais avoir des sentiments, et que son comportement pouvait être vraiment blessant.

 

De là, on en arrive à la déception. Je ne suis pas déçue que ça ne se fasse pas. Dans la mesure où j’espérais rien de lui, je fais style m’en fous. Non, je suis surtout déçue de m’être autant trompée sur lui. Je pensais que c’était un ami. J’avais dit qu’il n’était pas fiable, mais j’étais persuadée qu’il me respectait, et je n’avais jamais imaginé qu’il puisse me traiter de la sorte. Il ne l’avait jamais fait jusque là, il me traitait différemment. Donc là, je t’avoue que je tombe de haut.

 

D’où la remise en question.

Comment ça se fait que depuis quelques temps, genre 2-3 ans maintenant, 95% des mecs sur qui je tombe sont en couple. Je veux dire qu’ils me draguent (allègrement), mais au dernier moment, ah non désolé mais je suis déjà pris. Donc moi je sers à quoi ? Je suis là pour les rassurer et c’est tout ? Genre oui je suis en couple mais je voudrais savoir si je plais encore. Ah bien tiens, si j’allais draguer la petite là-bas. Je suis une proie facile, c’est ça ?

Qu’est-ce qui cloche chez moi ? Pourquoi les mecs sont persuadés qu’ils peuvent me traiter de la sorte ? J’envoie quoi comme signaux pour qu’ils s’imaginent une chose pareille ? J’ai écrit salope sur le front .? J’ai un panneau dans le dos qui dit que je suis open pour faire des choses du sexe entre 5 et 7 par exemple ?

 

Et là, concrètement, j’ai envie de me mettre en boule dans mon lit et de pleurer.

Parce que me faire draguer par un mec déjà pris, c’est pas la première fois que ça arrive. Alors la première fois que c’est arrivé, je me suis pas dit grand-chose. Je l’ai surement traité de con, et puis j’ai vite oublié.

Mais la deuxième, puis la troisième fois, j’ai commencé à me poser des questions. Là pour être honnête, j’ai arrêté de compter.

À chaque fois, je me sens comme une merde. À chaque fois je me demande ce qui va pas chez moi. Parce que j’ai l’air suffisamment bien pour que certains envisagent de tromper leur copine, mais je suis jamais assez bien pour qu’un mec envisage une relation (sérieuse) avec moi. Honnêtement, je suis pas moche, pas idiote, peut-être un peu timide au début mais assez sympa, plutôt ouverte, hyper drôle (n’est-ce pas?). Alors pourquoi je suis seule ? Pourquoi y a pas un mec (bien) qui se dit « hey mais elle a l’air super comme fille, j’aimerais bien la connaitre mieux ! ». Pourquoi moi j’ai droit qu’à « putain elle est bonne, je la baiserai bien ».

À chaque fois, je dois faire un effort pour me convaincre que je vaux quelque chose. Que je suis pas une moins que rien. Que moi aussi je mérite d’être aimée (et pas que pour mon cul). Que moi aussi je trouverais ma moitié. Le seul problème, c’est que l’effort à fournir pour m’en persuader est de plus en plus grand.

Parce qu’à chaque fois, ma propre estime s’enfonce plus profondément. Alors je lutte pour la maintenir à niveau, pour contrebalancer tous ces signaux négatifs qu’on me renvoie. mais je commence sincèrement à être fatiguée. J’ai parfois l’impression d’une bataille sans fin et c’est épuisant. Émotionnellement et mentalement. Surtout des jours comme celui-là, ou je doute de l’issue…

 

Remise en question

6 Avr

Si tu as suivi les derniers évènements, normalement tu sais de quoi je vais parler ici. Oui, depuis 2 jours, j’ai le cerveau qui tourne à plein régime (si tu dis que ça change de d’habitude, je t’aime plus).

Je sais que c’est con, que j’aime ce que je fais. Qu’en général ça se passe bien. Que la plupart du temps je rentre avec le sourire.

 

Mais il a suffit d’une matinée. Une matinée pour tout remettre en question.

Mercredi après-midi, j’étais prête à tout plaquer. Mais vos messages m’ont un peu apaisée, à me rappeler que je ne suis pas (totalement) inutile (et accessoirement, j’ai des factures à payer).

Mais alors, pourquoi une matinée exécrable efface tous les bons jours ? Si je faisais une liste des + et des -, le positif devrait l’emporter. Et pourtant… tout ce que je retiens, ce sont ces trois heures avec des élèves odieux, où je me suis sentie complètement dépassée, inutile, absolument pas soutenue. Ce qui me fait peur, c’est que je n’arrive pas à me raisonner, à me dire que c’était exceptionnel, qu’en général, les cours se passent bien. En fait, c’est plutôt l’inverse qui tourne en boucle dans ma tête. Que ça ne va pas aller en s’arrangeant, que les élèves vont être de pire en pire au fil des années. Je me dis qu’avec l’expérience, je saurai quoi faire, comme réagir, mais eux aussi évolueront, et deviendront encore plus vicieux et méchants.

 

Ce qui fait que depuis la fin des cours mercredi, je m’interroge. Suis-je vraiment faite pour ce boulot ? Si oui, pourquoi ça se passe mal ? Qu’est-ce que je pourrais faire pour y remédier ? Si non, je fais quoi ? Je change, mais pour faire quoi à la place ? Parce qu’il est hors de question que je me rende malade pour des idiots qui ne le méritent pas. Je vais pas laisser des petits cons insolents me bousiller la santé. Et malheureusement, c’est ce que je fais quand, comme ici, les choses m’atteignent.

Moi qui attendais impatiemment la fin de l’année pour en finir avec les segpa, j’en arrive à me dire que finalement, ça serait peut-être une bonne solution pour moi de continuer avec eux. Alors oui, il faut être honnête, c’est clair qu’intellectuellement, c’est pas ça. Faire des multiplications et des divisions de tête, je sature. Il faut les materner en permanence, leur dire de sortir leur cahier, d’écrire en bleu ou en vert… beaucoup sont (très) limités, mais pour la plupart, ils n’y sont pas pour grand-chose. Ils font avec les moyens qu’ils ont. Au moins, ils sont (à peu près) polis et respectueux. Ils font (à peu près) ce que je leur demande, et même si ça ne leur plait pas, au moins ils m’envoient pas bouler. Parfois même, on rigole ensemble. Oui bon ok, je le dis, je les aime beaucoup, je m’y suis attachée. Alors si la segpa c’est ce qui me permet de renter chez moi relativement saine d’esprit, pourquoi pas recommencer l‘année prochaine ? Et la stimulation intellectuelle, je peux la trouver ailleurs.

 

Bref, je suis en plein confusion. Tout ça a cause de quelques crétins. Je me mettrais des claques de me laisser déstabiliser aussi facilement. Heureusement, je vais pouvoir profiter d’un long week-end, faire le point, avant les vacances qui arrivent bientôt et qui, je croise les doigts, me permettront de me vider complètement la tête.

J’aurais aimé pouvoir en parler à mes parents, parce qu’ils sont dans le métier et leur expérience m’aurait été bénéfique. Malheureusement, je sais que je ne le ferais pas. Parce qu’ils ne supportent pas que j’exprime mes doutes. Pour eux, douter, ça veut dire que c’est certain que j’arrête. Alors ils vont s’énerver, m’engueuler parce qu’ils trouvent que je ne suis pas une fille stable. Et puis les segpa, c’est pas assez gratifiant pour la Reine Mère. Ça va une année, mais je vais pas perdre plus de temps avec eux. Elle ne comprend pas pourquoi je n’enseigne pas à des bts par exemple. Ça doit être moins honteux vis-à-vis de ses copines je suppose. Moi je vais me sentir mal, et je vais repartir frustrée et fâchée. Ça ne ferait pas avancer la réflexion. Et c’est bien dommage.