Lors de mon escapade parisienne du weekend dernier, j’ai profité de quelques moments de liberté pour me promener. Mes pieds m’ont ramenée dans des coins connus, et notamment mon ancien lieu de stage. Et me retrouvant dans cette rue, plein de souvenirs me sont revenus en tête : les autres stagiaires qui sont devenues des copines, l’incompétence hallucinante de ma chef, les collègues sympas, la fête de fin d’année… et le Premier de la classe.
Le Premier de la classe, c’était un mec avec qui une de mes copines stagiaires (qui était dans le même bureau que moi) travaillait. Enfin, quand je dis un mec, il était au même niveau que notre N+3, ils bossaient souvent ensemble. Et donc ça lui arrivait régulièrement de passer dans le bureau. Et nous à chaque fois, on en profitait pour mater. Ben oui, parce qu’il était vraiment bien : grand brun, la voix grave et beaucoup de classe. Point négatif : il a l’air assez déconnecté de la réalité, il ne pense/vit que pour le boulot. Gentil et tout, mais un peu autiste en somme. Très premier de la classe quoi.
Quand on le croisait, on se disait bonjour, mais jamais rien de plus. Et avec les copines, on fantasmait un peu beaucoup.
Jusqu’au jour où j’ai assisté à une réunion où il participait aussi. Le hasard a fait qu’on s’est retrouvé assis à côté, et que ce jour là j’étais en jupe. Et bien je peux te dire qu’il était bien plus intéressé par mes jambes que par ce qui se disait. En même temps je peux le comprendre, j’ai des jambes de rêve la réunion était vraiment merdique.
C’est là que j’ai pris une grande décision, j’ai décidé de le contacter. Tu vois, là on était lundi, et j’ai passé toute ma soirée à tenter de rédiger le brouillon d’un mail à lui envoyer. Ben oui, j’avais pas son numéro, et je me voyais pas l’inviter devant les collègue. Donc le mail était la seule solution (avec le recul, c’était quand même un mail bien pourri) .
Le lendemain, je montre ma prose aux copines, afin qu’elles valident ou pas. On en rediscute le midi et en rentrant de la pause déjeuner, je fais les dernières modifications et à 14h je lui envoie. Évidemment, à la seconde où j’ai cliqué sur envoyer, j’ai alterné entre « mais bordel qu’est-ce que je viens de faire là ? » et autres « je veux mourir !! ». Parce que quand même, je venais de lui envoyer un mail où en gros, je lui expliquais qu’il me plait et que j’aimerais bien qu’on aille boire un verre ensemble.
14h05, mail des copines pour savoir s’il a répondu. C’est bien, ça me donne du stress en plus.
14h10, 14h15, toujours rien.
14h30.
15h. toujours rien. Et toujours les copines qui m’envoient des mails pour savoir si j’ai des nouvelles. Je les adore, mais je les maudis aussi un peu, parce qu’à chaque fois que je reçois un mail, j’espère que c’est lui. Donc chaque fois, elles me donnent de faux espoirs. Merci les copines.
16h.
17h.
18h. toujours rien. C’est donc ce jour que choisi ma chef pour être sympa. D’habitude elle fait sa pute à nous donner des trucs à faire 2 minutes avant la fin, mais pas ce jour là. Là elle nous dit que c’est bon les filles on peut y aller. Le seul soir où ça ne m’aurait vraiment pas déranger de rester plus longtemps.
Échange de regard avec ma copine, elle me fait un signe genre rafraichit ta page une dernier fois avant de partir. Je n’y crois plus mais je le fais (comme quoi j’y crois encore en fait).
C’est là que je le vois. Le mail du Premier de la classe. Il m’a répondu. Sauf que je suis un peu conne, j’ose pas lire sa réponse. Mais comme c’est aussi l’heure de partir, je prends sur moi. Alors je prends une grande inspiration, et j’ouvre son message. Trois mots : « oui avec plaisir ». Ça veut dire qu’il est ok pour aller boire un verre avec moi !!!!
Je lève la tête, et je vois que ma copine m’interroge du regard. On sait se tenir, on a attendu d’être dehors pour être hystérique !!
Le lendemain en arrivant au boulot, je réponds au Premier de la classe, et le rendez vous est pris pour le vendredi, un verre en sortant du boulot.
Ça me laisse 3 jours pour réfléchir à ce que je vais pouvoir mettre !
Et là, comme je suis une grosse connasse (et que l’histoire et longue) (en vrai non mais je fais durer), je vais te laisser sur ce suspense haletant et te dire que t’auras la suite bientôt.