L’espoir fait vivre (?)

Hier, quand j’ai écrit l’article sur Choupiprof, je me suis dit que j’allais pas faire le point Choupiprof du jour parce que ça allait vite te souler, que j’ai d’autres choses à te raconter aussi et que j’allais surtout ressembler à Priscilla, 12 ans, qui appellent le soir ses 18 meilleures amies parce qu’aujourd’hui elle a croisé Djézonne et qu’il s’est gratté le sourcil droit et que c’est trop un truc de dingue.

J’avais imaginé un point hebdomadaire, histoire de te tenir en haleine, sauf que tu me connais, je fais jamais ce que je prévois (enfin, pour les rares fois où je prévois) et là il faut absolument que je raconte les dernières news.

 

Hier midi, j’étais dans la salle des profs, et je m’avance vers la machine à café située dans la salle d’à côté. A la porte, je tombe sur Choupiprof qui lui veut rentrer dans la salle des profs. Oh bonjour, oh ben je t’en prie, à toi l’honneur, non à toi, non à toi, non mais honneur aux dames, oh vraiment c’est rigolo tout ça (la salle des profs, c’est trop de rigolades). Donc comme il me laisse passer, il avise mon poignet et me fait une remarque comme quoi un nouveau tatouage, encore ! Ce à quoi je lui réponds en rigolant qu’il y en a encore d’autres à découvrir. C’est une fois la phrase dite que je me rends compte que ça peut être interprété comme un peu tendancieux, mais je m’en fous. En plus comme ça, ça lance une perche s’il est intéressé.

Bon ensuite, mon neurone se met en marche, et je me rappelle que la semaine précédente, il avait un peu scotché dessus quand même. Donc là, deux possibilités. Soit je me suis fait mes films et en vrai, il avait juste les yeux dans le vague. Et je suis sûre que non. Soit c’est un prétexte pour me parler.

Bon, je pense que j’ai pas besoin de te dire quelle proposition l’a emporté sur l’autre…

oui j’ai déménagé, je vis sur un petit nuage avec mes amis gentils

 

Aujourd’hui en revanche, rien. Je l’aperçois souvent de loin, mais on n’a pas d’occasions de se croiser réellement, et encore moins de se parler. Enfin, jusqu’à 16h30. J’ouvre ma salle de classe, et lui sort de la sienne, située juste à côté. Les élèves n’étant pas encore là, j’en profite pour lui parler. Je t’arrête tout de suite, pas de proposition de choses sexuelles, un truc bateau du genre oh t’as fini ta journée, t’as trop la chance. Là il me rappelle que normalement il y a une réunion d’information concernant un logiciel, réunion que j’ai totalement zappée. Comme les élèves arrivent, je conclue d’un je compte sur toi pour me raconter hihi. Parce que ouais, tout ce que je dis et mignon et rigolo, et donc mérite de ricaner bêtement, aussi appelé minauder.

17h30, je repasse en salle des profs récupérer des docs pour pouvoir bosser (t’as vu comme je suis sérieuse, je m’impressionne toute seule) et il est là. Sincèrement, je pensais pas le voir, donc je suis plutôt contente. Là il fonce sur moi, et commence à me faire un résumer de la réunion, et à m’expliquer le logiciel. Aïe, premier petit point négatif, il a pas l’air d’avoir compris que c’était une blagounette. Parce que 1/ le logiciel, j’en ai un peu rien à faire, et 2/ je suis rétamée, je pense qu’à une chose c’est d’aller me coucher, et oui je vois qu’il me parle, mais mon cerveau n’imprime absolument rien.

Alors oui, je suis contente qu’il m’ait pas oubliée et qu’il vienne me voir, mais j’aurais préféré que ce soit pour un autre sujet, genre m’inviter à aller boire un verre. Par exemple. Je dis ça au pif. Sans arrière pensée aucune. C’est pas mon genre.

Il conclue donc le résumé sur le logiciel, et là, il me dit que bon allez j’y vais moi, faut que j’aille chercher mes filles. Grâce à un talent d’actrice digne de 12 oscars (un seul ça suffit pas) (que je crois, si ça se trouve ça c’est tout vu sur ma tête), je fais genre ce qu’il vient de dire est tout à fait normal. J’attends d’être dans ma voiture pour bien sentir l’énorme claque que je viens de me prendre dans la face.

 

ça résume assez bien où j’en suis…

 

Pour le coup, je dois dire que j’ai rien vu venir. Là c’est vraiment armageddon dans ma tête.

Parce que qui dit enfants, dit bien souvent maman qui va avec. Oui c’est pas une obligation, mais bon, ça reste quand même le schéma classique de la gentille et jolie famille ricoré. Avant même que tu demandes, bien sur que j’avais regardé, et pas d’alliance tu vois. Je sais, de nos jours ça veut rien dire, on a le droit d’avoir des enfants hors mariage sans mourir foudroyé dans les flammes de l’enfer de la colère divine. Enfin tu vois ce que je veux dire. Bien sur j’avais envisagé qu’il puisse avoir une chérie, mais des enfants, c’est pas pareil quand même. Là c’est un autre niveau.

J’en profite pour une parenthèse. Je m’insurge ! À partir d’aujourd’hui, je milite pour le tatouage sur le front single/not, parce que y en a marre et que ça commence à bien faire zut à la fin. Merde quoi ! parenthèse fermée.

Donc voilà où j’en suis, et je peux te dire que depuis tout à l’heure je me pose plein de questions. Est-ce que ça vient de moi ? Je me fais des films depuis plusieurs jours ou bien ? C’est moi qui interprète des gestes anodins comme des signaux ? Ou c’est lui qui envoie des signaux chelous ? peut-être qu’il est papa célib ?

 

Donc maintenant, tu comprends pourquoi je pouvais pas attendre le weekend pour te raconter.

Si tu as des conseils/infos/suggestions, je suis preneuse.